Les voitures de collection ne sont plus simplement le privilège des passionnés de mécanique ou d’histoire automobile. Depuis une quinzaine d’années, elles attirent aussi les investisseurs à la recherche de diversification, de valeur patrimoniale et d’un investissement concret. Posséder une part d’une Ferrari F40 ou d’une Porsche Carrera GT, ce n’est pas seulement acquérir un actif, c’est aussi toucher à une part de rêve important. Et ce rêve devient accessible grâce à de nouvelles solutions patrimoniales structurées, mêlant passion et stratégie ciblée.
Un marché en plein essor
Le marché des voitures de collection anciennes connaît une croissance régulière depuis les années 2000, soutenu par un intérêt croissant pour les véhicules anciens à fort potentiel de valorisation. Selon les indices spécialisés, certains modèles automobiles ont vu leur prix de vente multiplié par 3, 5 voire 10 sur les deux dernières décennies. Une Ferrari 250 GTO, vendue 38 millions de dollars en 2014, a atteint 70 millions lors d’une vente privée en 2018. Plus récemment, en 2022, une Mercedes-Benz 300 SLR Uhlenhaut Coupé a été adjugée à un coût de 135 millions d’euros, établissant un record absolu pour un véhicule de collection.
Ces performances ne sont pas isolées. En moyenne, le segment des véhicules rares affiche une performance de +8 à +12 pourcents par an sur les dix dernières années, en fonction du modèle, de l’état et de l’année de production. Bien sûr, ce sont les modèles rares, bien conservés, à faible kilométrage, avec un historique transparent, un bon état de restauration et un entretien régulier, qui concentrent la demande sur le marché de l’automobile de collection.
Une rareté qui va s’accroître : la fin de l’ère thermique
L’un des grands bouleversements à venir dans l’automobile est la fin annoncée de la production des véhicules thermiques. D’ici 2035, en Europe, la vente de voitures neuves à essence ou diesel sera interdite. Ce changement majeur marque un tournant historique, et, paradoxalement, renforce l’intérêt des modèles thermiques emblématiques du passé.
Les voitures de sport à moteur atmosphérique, comme la Ferrari F40 ou la Maserati MC12, deviendront de véritables témoins d’une époque révolue. Leur valeur ne tient donc pas seulement à leur performance ou à leur design, mais aussi à leur caractère historique et symbolique. Ce contexte à venir pourrait mécaniquement tirer leur prix vers le haut dans les années à venir.
Cibler les passionnés-investisseurs : une nouvelle approche
C’est justement cette alliance entre passion automobile et stratégie patrimoniale qui séduit une nouvelle catégorie d’investisseurs à la recherche de placements alternatifs. Il ne s’agit plus uniquement d’acheter une voiture pour la conduire ou la stocker dans un garage, mais de participer à son achat sous une forme adaptée : la nue-propriété d’un actif mobilier.
Le principe est simple : un véhicule de collection est acquis par une société, découpé en parts d’investissement, et les investisseurs souscrivent à la nue-propriété de ces parts. La société conserve l’usufruit, c’est-à-dire l’entretien, la gestion et le droit d’usage éventuel. L’investisseur détient juridiquement une partie du bien, sans avoir à s’en occuper.
Cette forme d’investissement permet de :
- Accéder à des véhicules très haut de gamme à partir de tickets d’entrée à coût abordables, sans avoir à acheter une voiture entière (minimum 10 000 €)
- Bénéficier d’un cadre fiscal avantageux : aucune imposition pendant toute la durée de détention en nue-propriété (pas de revenus imposables, ni d’IFI), seule la plus-value éventuelle à la revente est fiscalisée. La taxe sur la plus-value suit le régime des biens meubles.
- S’exposer à un bien réel, rare et prestigieux, dont l’évolution de la valeur suit une dynamique indépendante des marchés financiers traditionnels.
Les modèles sélectionnés : des icônes automobiles
Le premier véhicule proposé à l’investissement dans le cadre de cette offre chez Mallet Conseils est la Ferrari F40. Produite entre 1987 et 1992 à seulement 1 311 exemplaires, elle incarne l’essence de Ferrari : légère, brutale, sans compromis. Elle a été la dernière voiture signée du vivant d’Enzo Ferrari, ce qui en fait un modèle automobile d’une grande importance historique. Aujourd’hui, sa cote dépasse régulièrement les 2 millions d’euros.
Une fois les parts de cette première voiture de collection souscrites, d’autres modèles suivront : la Porsche Carrera GT, la Maserati MC12, puis la Bugatti Chiron et la Ferrari LaFerrari. Chacune de ces voitures de collection répond à des critères stricts de sélection : rareté, bon état de restauration, historique, potentiel de valorisation.
Ces modèles de collection ne sont pas choisis au hasard. Par exemple :
- La Carrera GT (2004-2006), limitée à 1 270 exemplaires, a vu sa cote passer de 450 000 € à plus de 1,3 million € en moins de 10 ans, soit une hausse d’environ 189% de sa valeur.
- La MC12, rareté extrême avec seulement 50 modèles routiers produits, dépasse désormais les 3 millions d’euros à l’achat.
- La LaFerrari, hypercar hybride, est déjà considérée comme un futur collector, malgré son âge relativement jeune.
Avantages et inconvénients d’un tel investissement
Investir dans les voitures de collection présente des caractéristiques uniques.
Avantages :
- Décorrélation : le marché des voitures de collection suit sa propre logique, loin des fluctuations des actions ou des obligations.
- Rareté : contrairement à un actif financier, un véhicule produit à 100 exemplaires ne sera jamais reproduit. La rareté est réelle, palpable, et durable.
- Aspect passion : au-delà du rendement, cet investissement donne un sentiment de possession d’un objet de rêve. Même en tant que co-détenteur, savoir qu’on détient une partie d’une Ferrari F40 a une valeur émotionnelle forte et un pouvoir symbolique important.
- Avantage fiscal : en nue-propriété, l’absence de revenu perçu signifie aucune imposition annuelle, ni d’exposition à l’IFI. La taxe sur la plus-value au moment de la revente reste encadrée par le régime des biens meubles, souvent plus favorable.
Inconvénients :
- Moins liquide qu’un actif financier : la revente prend du temps, même si la demande est forte.
- Dépendance au marché du luxe : sensible aux crises économiques ou aux évolutions réglementaires (normes écologiques, droit de circulation).
- Suivi d’entretien crucial, bien qu’assumé par l’usufruitier, il impacte directement la valeur finale et donc le coût de revente.
- Dans certains cas, les délais de sortie peuvent varier selon la situation du marché ou la stratégie de cession collective.
- Dans d’autres cas, le rendement dépend aussi du coût d’entretien, d’assurance, et de stockage sur plusieurs années.
Comparaison avec d’autres placements alternatifs
La voiture de collection partage des points communs avec d’autres actifs patrimoniaux rares comme l’art, les montres ou le vin. Néanmoins, elle présente des spécificités : une lisibilité immédiate du produit, une notoriété plus universelle et un attrait transgénérationnel.
Face à l’immobilier, elle séduit par sa mobilité, son absence de contraintes de gestion locative et une fiscalité allégée en nue-propriété. En comparaison avec les montres de luxe ou les œuvres d’art, elle peut bénéficier d’un prix de revente plus facilement identifiable, via des ventes publiques ou plateformes spécialisées.
Toutefois, l’approche reste différente. L’art ou le vin nécessitent souvent une expertise poussée ou une gestion délicate. La voiture combine usage possible (même rare), image de prestige, et storytelling émotionnel. Autant d’éléments qui justifient son coût de conservation mais aussi son attrait unique dans une collection patrimoniale bien pensée.
Une nouvelle manière d’investir
Cette offre d’investissement permet à des particuliers, passionnés ou non, de rejoindre un univers jusqu’ici réservé à une élite. Grâce à un montage juridique clair, transparent, les investisseurs peuvent investir dans un véhicule automobile de collection, restauré et en parfait état, en devenir copropriétaires et déléguer la gestion, l’entretien et les frais à des professionnels.
Ce système repose sur une société de portage qui acquiert le véhicule, structure la répartition entre usufruit et nue-propriété, et assure l’entretien, le stockage, l’assurance et la valorisation. Les investisseurs reçoivent un certificat juridique et un accès à un portail en ligne pour suivre la valorisation de leur part.
Une émotion difficilement chiffrable
L’un des attraits majeurs de cet investissement réside dans l’émotion. Il ne s’agit pas seulement d’un rendement attendu ou d’un produit financier structuré. C’est la possibilité de dire : « je possède une part de cette voiture de collection mythique », véhicule iconique d’une grande marque automobile. Cela crée un lien affectif, presque intime, avec le véhicule.
C’est aussi une manière de s’aligner avec une vision patrimoniale qui dépasse la simple logique financière, en achetant une part tangible d’un véhicule rare de marque prestigieuse : préserver, transmettre, posséder un fragment d’histoire mécanique.
Conclusion
L’investissement dans les voitures de collection est plus qu’un simple placement : c’est une rencontre entre passion et stratégie patrimoniale. Dans un monde où les valeurs réelles regagnent en intérêt, où la transition énergétique bouleverse les repères, ces véhicules iconiques deviennent des refuges de valeur, mais aussi des objets de désir.
À condition d’être bien conseillé, d’acheter les bons modèles selon leur historique, rareté, marques et état général, et de s’inscrire dans une logique de moyen-long terme, ce type d’investissement peut s’avérer aussi satisfaisant qu’efficace. Pour ceux qui rêvent d’un placement qui a du style, du sens et du potentiel, la voiture de collection pourrait bien être la réponse.